Suite à cet article paru sur le site Bladi.net, nous avons décidé de consacrer un petit article sur ces victimes collatérales de la crise financière de 2008. De part et d’autre de la Méditerranée, on assiste à un spectacle des plus tristes. Des milliers de familles vivant sous le seuil de pauvreté , foyers sociaux débordés, enfants souffrant de malnutrition, la crise n’a épargné personne, et le moins que l’on puisse dire c’est que les premières victimes sont les gens de la classe moyenne, du commun, et celles qui connaissaient déjà des difficultés financières. On aime parler ici et là des grandes pertes pour les géants de la finance, de l’écroulement de la bourse, de celui de multinationales, mais qu’est ce que ces pertes à côté de celles de ces “petits gens”?

Beaucoup ont perdu leur travail, leur logement, leur maison, leur conjoint même, leur santé , et ce , à cause de la frénésie de gens peu scrupuleux qui n’ont que objectif : l’argent, l’argent l’argent.  Alors on assiste à un tableau accablant : une émigration qui change de côté : les espagnols quittent leur territoire pour s’installer au Maroc. Tout est bon à prendre peu importe le salaire, pourvu que l’on travaille. Certains acceptent les boulots de serveurs, ouvriers en construction , en usine, on se fait petit , on ne rechigne pas, tant que l’on a un travail on n’est pas des plus  à plaindre. Il faut absolument des dirhams.

dirhams..

Et il y a également ces marocains qui avaient tout quitté pour l’Espagne , l’Italie, la Belgique ou la France, qui ne peuvent faire machine arrière et souffrent là-bas en silence. C’est le cas d’Ahmed conté ici, qui faute d’emploi stable, a perdu son logement, et sa dignité avec. Vivre dans sa voiture en 2014, c’est plus qu’honteux …A défaut d’avoir les moyens un logement salubre , Ahmed se contente de sa petite voiture, dans laquelle il passe le plus clair de son temps, quand il n’est pas à travailler à droite et à gauche. De petits boulots qui lui permettent tant bien que mal de survivre, néanmoins aux salaires misérables .

cents…

C’en est fini des bons plats chauds, d’une douche privée, d’un nid douillet, il se se contentera de sandwichs froids, de soupes populaires et de douches publiques.  Cet article n’a pas pour but d’accuser ou de victimiser, seulement de rappeler à chacun qu’il existe  qu’il y a toujours pire que soi, qu’il faut apprendra à relativiser , et surtout à ne pas oublier ces personnes victimes collatérales d’une crise injuste. Nul est à l’abri d’un revirement de situation, tout comme ces personnes qui ne l’avaient pas prévu…